http://www.lesechos.fr/digital/ARCHIVES/PDF_20080428_LEC/docslib/articlepdf.htm?article=../article/4720452.pdf?journee=PDF_20080428_LEC
En fin d’année 2007, les banques ont levé le pied dans le crédit aux PME
Les banques enfoncent le clou.
Selon les derniers chiffres recensés
par Bercy, leurs encours de
créditsauxPMEetTPEontcontinué
à croître au pic de la crise.De
378,9 milliards d’euros en juin, ils
ont atteint 395,8 milliards en fin
d’année, en hausse de 4,4%sur le
deuxième semestre et de 10,7%
sur l’année. Le gouvernement les
avaient sommées de rester engagées
sur le crédit aux entreprises,
en particulier les PME, elles se
montrent très bonnes élèves,
même si leurs encours de crédit
avaient crû plus vite au premier
semestre (+ 5,9%).
L’analyse banque par banque
montre finalement que les comportements
ont été assez homogènes,
à deux exceptions près. Le
ténor du secteur, le Crédit Agricole,
a ainsi significativement réduit
sa croissance de 8,2% à
+ 5%, à 124 milliards d’euros.
Deuxième acteur, le Crédit Mutuel
a un peu mieux résisté, ses
encours augmentant de 6,2%
(64,78 milliards d’euros), contre
7,7% sur les six premiers mois.
De même, le Groupe Caisse
d’Epargne, dernier opérateur des
six grands réseaux, affiche une
croissance de 3,9% sur la deuxième
partie de l’année (18,5milliards
d’euros), après une hausse
de 6%. En revanche, BNP Paribas
a vu la progression de ses
encours se réduire de plus de
moitié (+ 4,9% à 30,9 milliards
d’euros, après + 9%).
Finalement, iln’y a guèreque le
Groupe Banque Populaire, cinquième
acteur du crédit PME, a
avoir restreint son offre. Ses encours
ont chuté de 14,8%au deuxième
semestre, à 21,32 milliards
d’euros, après, il est vrai, une
hausse de 42% les six premiers
mois de 2007.
« Le ralentissement sur le second
semestre est dû avant tout à
un effet de fin d’année où les entreprises
allègent leurs engagements
en crédit court terme. Sur l’année,
nous affichons une belle croissance
de 18,9%», répondOlivier
Robert, responsable du financement
des entreprises à la banque
fédérale.
Marché très concurrentiel
De son côté, la Société Générale
fait aussi figure d’exception. Ses
encours ont crû de 13,75%, à
32,42 milliards d’euros, au deuxième
semestre. Du coup, sur la
période, ses engagements dépassentceux
deBNPParibas.Cependant,
la Société Générale n’a pas
fourni un effort continu sur l’année.
Ses encours ont baissé de
2 milliards d’euros au premier
semestre, passant à 28,5 milliards
d’euros en juin.
Pur effet saisonnier ou ralentissement
structurel et durable dû à
la crise, les banques persistent à
vanter unmarché très concurrentiel.
De fait, globalement en mars,
la croissance de leurs encours aux
entreprises s’est accélérée
(+ 15,3%, à737milliardsd’euros,
contre + 14,7% en février). Du
côté des prix, alors que les PME
sont en général les premières à
subir le relèvement des taux, sur
les premiers mois de 2008, leur
coût ducréditdevrait s’afficher en
baisse, à l’instar des conditions
accordées aux plus grandes entreprises.
ANNE DRIF
SilesbanquesassurenttoujoursprêterautantauxPME,
leursencoursde
crédit ont crû moins vite sur les six
derniers mois 2007, selon les derniers
chiffres recensés par Bercy. A
deux exceptions près : les encours
du Groupe Banque Populaire ont
baissé de 14,8%, quand ceux de la
SociétéGénéraleaffichentunecroissance
de 13,75%.
« Les Echos » / Sources : Minefi, banques
lundi 28 avril 2008
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