http://www.lesechos.fr/digital/ARCHIVES/PDF_20080430_LEC/docslib/articlepdf.htm?article=../article/4721607.pdf?journee=PDF_20080430_LEC
C’est une enquête inédite, menée
auprèsdes2.000conseillersducommerce
extérieur de la France que
«LesEchos »publientaujourd’hui,
elle n’est pas tendre pour les outils
de soutien à l’exportation. Particulièrement
lorsque les conseillers interrogéssontétablishorsdel’Hexagone
(c’est le cas de 1.200 d’entre
eux).Alorsquelespouvoirspublics
et lesacteursducommerce international
se mobilisent depuis des années
pour proposer des outils d’appui
qui se veulent toujours plus
performants, cette enquête permet
de dresser une sorte de palmarès
des différents dispositifs destinés
aux exportateurs. Deux lectures
peuvent être réalisées de cette enquêtemenéeparleConseilnational
des conseillers du commerce extérieur
peu avant leurs états généraux,
les 22 et 23 mai. La première
concerne le taux d’utilisation des
services utilisés. La seconde le taux
de satisfaction. Mais toutes deux
recèlent des surprises.
Danslesdeuxcas,les servicesdes
missions économiques, pourtant
souvent décriés, arrivent en tête :
seulement 13,6% des entreprises
n’y recourent pas et 66,3% les
jugent satisfaisantes. Des performances
nettement supérieures à
celles que connaissent les services
des chambres de commerce et d’industrie(
quinerecueillentque43%
de satisfaits), d’Ubifrance (38,9%)
ou même des collectivités territoriales
(10,1%). Rien d’étonnant,
dans ces conditions,à constaterque
l’une des premières améliorations
souhaitéesestunemeilleure« coordination
et coopération entre les différents
organismes » qui travaillent
à soutenir les exportateurs.
Principaux écueils ou handicaps
Dans le même esprit, l’enquête
montre clairement la limite d’un
certain nombre d’outils financiers
et fiscaux. L’assurance-crédit de la
Coface n’est ainsi utilisée que par
35,5%desentreprises etn’ensatisfait
que 26%. Ce qui est toujours
mieux que pour l’assurance-prospection
(29,9% d’utilisateurs et
seulement 19,3% de satisfaits) ou
pour le crédit d’impôt à l’exportation,
qui n’est utilisé que par un
quartdesentreprises…et n’estjugé
satisfaisant que par 9% des personnes
interrogées.
Heureusement, les entreprises
françaises n’attendent pas d’évoluer
dans un monde parfait pour
tenter l’aventure à l’international.
Cette enquête permet demettre en
avant les principaux écueilsouhandicaps
rencontrés dans un environnement
de plus en plus concurrentiel.
Pour plus de 65% des
conseillers interrogés, l’obstacle le
plus important à franchir restecelui
du lobbying dans les réseaux locaux,
quidevance largement toutes
les autres réponses. Viennent ensuite
les questions liées aux difficultés
de recrutement local : qu’il
s’agisse de l’insuffisance des ressourceshumaineslocales(
46%)ou
de la faiblesse de la formation « à
l’international » (43,7%). En revanche,
même si elle a été réalisée
entre le 15 janvier et le 15 mars,
avant ledernierenvoldel’euroface
au billet vert, cette enquêtemontre
clairement les problèmes rencontrés
par les entreprises françaises.
Ainsi, 53,6%des conseillers interrogés
en France expliquent que la
décision de leur entreprise de se
développeràl’étrangerleurpermet
d’opérer dans une autre devise que
l’euro. Et fort logiquement
lorsqu’ils sont hors de France, ils
sontplusde60%àexpliquerquece
ne sera plus un facteur important
pour développer de nouvelles activités
à l’étranger.
CLAUDE FOUQUET
Un réseau de 2.000 bénévoles
Les conseillers du commerce
extérieur sont des hommes et des
femmes d’entreprises choisies pour
leur compétence dans le domaine
international, dont la mission
consiste, bénévolement, à aider des
PME qui souhaitent se développer à
l’étranger. Ils leur apportent,
notamment, conseils et contacts.
Ils sont 1.200 à l’étranger et 800 en
France et sont regroupés au sein
d’une structure associative, le
Conseil national des conseillers du
commerce extérieur, présidée par
l’ancien ministre Bruno Durieux.
mercredi 30 avril 2008
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