France Investissement a engagé plus de 800millions d’euros dans les PME en treize mois

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France Investissement a engagé plus de 800millions d’euros dans les PME en treize mois

France Investissement maintient le
cap. Le partenariat public-privé de
financements en fonds propres des
PME, auquel les professionnels
n’ont pas ménagé leurs critiques, a
bouclé positivement sapremière année
d’existence. Il a injecté en 2007
(sur treize mois puisque son lancement
remonte précisément à novembre
2006) quelque 817 millions
d’eurosencapital-développementet
encapital-risque,amorçagecompris.
C’est sensiblement plus que son
rythme de croisière prévisionnel,
l’objectif étant d’engager en six ans
3 milliards d’euros au capital des
PME de croissance. « Les résultats
sont là, la dynamique est enclenchée
»,insisteAugustindeRomanet,
le directeur général de la Caisse des
DépôtsetConsignations(CDC),qui
met en oeuvre le programme et
abonde les financements privés.
Dans le détail, la majeure partie
des fonds ont été apportés par la
CDC, qui a déjà investi 587 millions
d’eurossurles2milliardsprévus.Les
partenaires privés, à savoir Natixis,
lesCaissesd’Epargne, laSociétéGénérale,
AGF et Groupama, ont engagé,
de leur côté, 230millions d’euros
en constituant cinq fonds de
fonds. Un seul d’entre eux est déjà
entièrement investi, celui sponsorisé
par AGF, qui prévoit de lancer un
deuxième véhicule. AXA et Barclays
devraient rejoindre le programme
dans les semaines à venir,
unautreinstitutionnel étantattendu.
Des objectifs « clarifiés »
Dans une conjoncture porteuse de
difficultés pour lesPMEenquête de
financements, France Investissement
estime avoir trouvé toute sa
place dans le paysage hexagonal.
L’anpassé,44fondsdecapital-investissement
ont levé des capitaux auprèsdespartenairesdeFranceInvestissement
pour un montant total de
537 millions d’euros, ce qui représente
un peu moins d’un tiers du
marché français du capital-développement
et du capital-risque. Ces
fondsontdéjàinvestidans102entreprises,
le potentiel d’investissement
duprogrammeétantestiméàplusde
800 entreprises au total.
« Il y avait un certain scepticisme
quand nous sommes partis,
concède René Ricol, le président
du conseil d’orientation. Nous
avons clarifié nos objectifs en allant
vers le capital-développement et le
capital-risque et la machine est en
traindepartir. »Lespartenairesont
décidédelimiterà 20%leursfinancements
dans des opérations LBO
et de ne pas abandonner le plafonnement
du ticket d’investissement
unitaire à 15 millions d’euros.
G. M.

« Les Echos » / Source : France Investissement