http://www.lesechos.fr/digital/ARCHIVES/PDF_20080619_LEC/docslib/articlepdf.htm?article=../article/4742979.pdf?journee=PDF_20080619_LEC
Pétrole : les «swaps» inquiètent le régulateur américain
Alors que l’enquête réglementaire
sur les éventuellesmanipulationsdes
cours du pétrole va bon train aux
Etats-Unis, la Commodity Futures
Trading Commission (CFTC), le
gendarme des Bourses de commerce,
concentre ses investigations
sur le rôle joué par les « swaps» (1)
dans l’envolée des prix. Devant le
sous-comitésurlesservicesfinanciers
du Sénat,Walter Lukken, président
delaCFTC,n’apascachésoninquiétude
au sujet de la place occupée sur
cemarchépar les intermédiaires spécialisés
dans les contrats « swap ».
« La plupart des investissements
réalisés dans les dérivés des matières
premières par les fonds de pension et
autres investisseurs de long terme passent
par les grands courtiers en
“swaps”deWallStreet »,a-t-ildit.Ces
derniers « vendent à leurs clients une
large exposition auxmarchésdesmatières
premières au travers d’un
contrat sur indice échangé de gré à
gré », a-t-il poursuivi. Or « les courtiers
sur “swaps” se retrouvent, à leur
tour, exposés aux risques inhérents
aux évolutions des prix des matières
premières à la suite de l’agrégation de
ces transactions ».Du coup, « ils sont
obligés de gérer leur propre risque
résiduel en utilisant les marchés de
dérivés ». Conclusion : « la compensation
du risque opérée par les courtiers
en “swaps” avant leur intervention
sur les marchés des dérivés rend
difficile pour les régulateurs de déterminer
le montant total des négociations
sur indice qui ont lieu sur les
marchés de l’énergie », déplore Walter
Lukken. La valeur totale des
contrats « swap » peut atteindre
250 milliards de dollars par an. Les
« swaps »,issusprincipalementd’une
dizaine de grands courtiers de Wall
Street, sontàl’origined’une« grande
partie» des ordres sur le marché du
pétrole, a-t-il conclu. M. P.
(1) Le « swap » est un échange entre
deux entités pendant une certaine
période. Les deux intervenants
doivent trouver chacun un avantage
à cet échange, qui peut porter soit
sur des actifs, soit sur des flux
financiers. Contrairement aux
échanges d’actifs, les échanges
de flux financiers sont des
instruments de gré à gré, sans
incidence sur le bilan, qui permettent
de modifier des conditions de taux,
de devises, d’actifs et de passifs
actuels ou futurs (Vernimmen).
jeudi 19 juin 2008
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