mardi 16 septembre 2008

Les défauts de paiement ont quadruplé pour les entreprises fragiles

http://www.lesechos.fr/digital/ARCHIVES/PDF_20080916_LEC/docslib/articlepdf.htm?article=../article/4772298.pdf?journee=PDF_20080916_LEC

Les défauts de paiement ont quadruplé pour les entreprises fragiles

Les principales victimes des secousses
de la crise financière ont été
lesgrandesentreprisespeu solides,et
non les PME, a indiqué hier la Coface,
à l’occasion de la présentation
de ses résultats semestriels. Le taux
de défaut de paiement des grands
« corporates » fragiles (dont la note
est inférieure à BB+) a quadruplé
dans le monde sur les six premiers
mois de l’année par rapport à la
même période de 2007, passant de 1
pour 1.000 à plus de 4 pour 1.000.
Celui des petites etmoyennes entreprises
a augmenté, lui, d’à peine plus
de0,5point,à4,2pour1.000.Pourles
grandesentreprisesbiennotées,cette
proportion est restée stable, àmoins
de 0,5 pour 1.000 en un an.
Une crise de moindre impact
Globalement,selonlaCoface,lacrise
de l’immobilier à risque américain a
moins d’impact sur les entreprises
quelescrisesprécédentes.D’abord,à
la différence des secousses antérieures,
les banques sont les premières
affectées, et « c’est d’abord
une crise du crédit aux particuliers
plutôtqu’auxentreprises.Surcepoint,
elle n’est certainement pas terminée ».
Sur leplandelacroissanceensuite, la
phase d’expansion a été plus courte
(5 ans au lieu de 8 ans en moyenne
dans les quatre crises précédentes).
Or, « plus l’on s’éloigne d’une crise,
plus les entreprises et leurs financiers
ont tendance à prendre des risques ».
Enfin, seul 1 point de PIB de croissance
a été perdu entre 2007 et 2008,
contre 3,4 points entre 2000 et 2001.
Les pays émergents ont joué un rôle
de stabilisateur.
L’assureur-crédit, qui a relativement
résisté aux secousses financières(+
5,9%duchiffred’affaires,à
838millions d’euros,pourunrésultat
en baisse de 10%, à 95 millions
d’euros), lance un plan de gestion de
crise avec des coupes dans les mauvais
risques et des résiliations de
police. A.DR.

Aucun commentaire: