mercredi 22 octobre 2008

La France tarde à enregistrer ses substances chimiques

http://www.lesechos.fr/digital/ARCHIVES/PDF_20081022_LEC/docslib/articlepdf.htm?article=../article/4788042.pdf?journee=PDF_20081022_LEC

La France tarde à enregistrer ses substances chimiques

La France reste loin derrière l’Allemagne
et la Grande-Bretagne
en nombre de substances enregistrées
dans le cadre du règlement
REACH sur les produits
chimiques. Date limite de dépôt
des dossiers : le 1er décembre
prochain.

A quarante jours de la fin de la
période de préenregistrement
des substances chimiques auprès
des autorités européennes,
les industriels français ont fait
des progrès mais sont toujours
en retard par rapport à leurs
voisins allemands et britanniques.
Ce préenregistrement,
exigé des chimistes chaque fois
qu’ils produisent plus de 1 tonne
de substance, a pour vocation de
leur permettre de prendre le
temps de réaliser les études nécessaires
à l’enregistrement définitif
qui sera obligatoire en décembre
2010.
Quatre mois après le début de
la période de préenregistrement,
au total, sur l’ensemble de
l’Europe, 10.000 entités juridiques
se sont fait connaître auprès
de l’Agence européenne
des produits chimiques, basée à
Helsinki. Sur les 400.000 dossiers
de substance déposés,
150.000 ont été jugés valides, et
deux sociétés à elles seules ont
effectué plus de 200.000 préenregistrements.
Les spécialistes
sont persuadés qu’il s’agit de
consultants qui veulent vendre
des dossiers aux retardataires.
Lettres de rappel
Au total, 1.258 entités juridiques
françaises (importateurs, PME,
usines...) ont déposé des dossiers,
soit une progression de
52%en unmois. Mais la France
reste le cinquième pays en
nombre de substances préenregistrées
(17.691 en octobre),
alors qu’elle est le deuxième
producteur européen. L’Allemagne
a passé le cap des
173.000substances et la Grande-
Bretagne celui des 166.000.
« Les industriels de la chimie
ont fait leur travail, mais nous
sommes préoccupés pour les
professionnels de l’aval, qui ne
semblent pas avoir tous pris
conscience des enjeux », affirme
Jean Pelin, directeur général de
l ’Uni on de s indu s t r i e s
chimiques. Des lettres de rappel
sont envoyées par l’UIC, mais
aussi par les chambres de commerce
et leministère de l’Ecologie.
Toute société utilisant plus
de 1 tonne de produit qui n’aura
pas pris la précaution de se faire
connaître ne pourra plus continuer
à fabriquer ou à importer,
sauf si elle est capable deremplir
directement les conditions d’enregistrement.
J. CH.

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