mardi 22 avril 2008

1er trimestre : L’aide à l’innovation bât des records

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1er trimestre : L’aide à l’innovation bât des records

François Drouin, le président d’Oséo, affiche un bilan record pour le volume des aides à l’innovation attribuées à des PME depuis le début de l’année.©Tanguy Cadieu/Naja
Jamais depuis la création de l’ANVAR l’aide aux PME innovantes n’a été aussi élevée. Au cours du premier trimestre 2008 Oséo a attribué 190 M€ d’aide à l’innovation en faveur des PME de moins de 250 salariés, comme l’explique François Drouin son président.
Vous avez déclaré qu’à la fin du premier trimestre l’activité innovation d’Oséo n’avait jamais été aussi forte. Qu’en est-il exactement ? Jamais nous n’avons autant financé l’innovation des PME en France que durant le premier trimestre 2008. L’aide à l’innovation des PME a battu tous les records et ceci depuis la création de l’ANVAR en 1967. On a atteint un niveau de 190 millions d’euros d’aides. En 2007 en fin d’année nous étions à 400 millions d’euros cela avait été une année très forte. La conclusion c’est que les PME aujourd’hui innovent. On entend parler de crise des subprimes, de crise financière. Mais il y a des entreprises qui préparent l’avenir puisqu’elles présentent des projets d’innovation, qu’on les finance et qu’il s’agit de projets qui vont porter leurs fruits dans 3, 4 ou 5 ans et qui ne sont pas dans une vision à court terme.Les sommes que vous indiquez ne concernent-elles que les PME de moins de 250 salariés ou tenez-vous compte des entreprises intermédiaires de moins de 5000 salariés ainsi que des anciens projets portés par l’A2I ?Non, je parle à périmètre constant, uniquement des PME de moins de 250 salariés. Les financements des entreprises intermédiaires proviennent de l’enveloppe de l’ex-A2I et sont dispensés dans le cadre des Programmes d’Innovation Stratégique Industrielle, les fameux PISI.Par ailleurs, les équipes de l’A2I ont intégré Oséo. Elles s’occupent du suivi des anciens dossiers de l’agence, et aussi de cette nouvelle cible que sont les entreprises intermédiaires et pour lesquelles y a des projets qui ont déjà été financés. Pour ce qui est des dossiers venant de l’A2I deux ont été autorisés par Bruxelles depuis le début de l’année, Quaero pour 99 M€ et Minimage pour 70 M€. Il y en a d’autres dans les tuyaux, ils arrivent.Où en êtes-vous de la mise en œuvre du plan stratégique annoncé en début d’année ?Ca commence à se mettre en œuvre, les choses avancent mais il est encore trop tôt pour que nous puissions en voir les résultats. Il y a cependant des domaines plus avancés que d’autres tel celui de la garantie puisque nous avons annoncé que nous accentuerions la prise de risque sur la garantie. Mais cela vient surtout de la conjoncture, les banques nous apportent davantage de prêts à garantir. Pour nous la croissance est de 25% par rapport au même trimestre de 2007. On peut dire que c’est beaucoup, mais en fait ce n’est pas un chiffre énorme parce que nous ne garantissons que 4% des prêts bancaires accordés aux PME et quand nous progressons de 25% en réalité nous garantissons 5% de ces prêts. Donc nous accentuons la prise de risque sur la garantie parce qu’on nous apporte plus de dossiers, mais on n’a pas vraiment encore changé les règles(1).Durant l’année en cours vous devez préparer Oséo à la gestion des fonds publics destinés aux pôles de compétitivité. Où en êtes-vous de cette préparation et avec quels objectifs travaillez-vous ?Nous sommes dans une phase de dialogue avancé avec l’actuel gestionnaire qui est la Direction Générale des Entreprises (DGE) du ministère des finances. Le ministère nous a demandé d’améliorer le mode de gestion jugé trop lente aujourd’hui. La coordination des intervenants publics que sont l’Etat, les régions, les collectivités, induit des délais de versement de l’aide publique trop longs au regard des temps durant lesquels une PME peut espérer conserver grâce à sa R&D un avantage compétitif. On nous demande d’aller plus vite en créant des dossiers sur des formats normés alors qu’actuellement tous les dossiers n’obéissent pas aux mêmes règles. Le mode de lancement des appels à projets fait que tous ces dossiers arrivent en même temps, ce qui provoque des bouchons et tout cela prend du temps. Si on pouvait écouler ces dossiers au fil de l’eau on pourrait raccourcir les délais de réponses. Ce sont des choses comme cela que nous voulons améliorer. Mettre en place un process depuis l’appel d’offre, avec une méthode qui permette d’être plus efficace et plus rapide.
21 avril 2008, Pierre Magnetto
1 : Mercredi, Oséo présentera avec Le Comité Richelieu un nouveau produit dédié à la garantie bancaire, la garantie de caution de projets innovants, garantissant les banques lorsqu’elles se portent caution, auprès des grands comptes, du versement d’indemnités contractuelles en cas d’échec d’un projet innovant confié à une PME

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