mardi 20 mai 2008

Du bon usage des délocalisations

http://www.lesechos.fr/digital/ARCHIVES/PDF_20080520_LEC/docslib/articlepdf.htm?article=../article/4726945.pdf?journee=PDF_20080520_LEC

Du bon usage des délocalisations

Que délocalise-t-on dans l’industrie
aéronautique ? « D’abord les pièces
élémentaires comme les pièces de structure
métallique et les sous-ensembles simples de
structure, dont la main-d’oeuvre représente
20%à25%ducoût ; lesharnaiset faisceaux,
à l’image de LabinalenAfriqueduNord ;puis
des systèmes plus complexes comme les
portes d’un avion ; et jusqu’aux chaînes d’assemblage,
telle celle que construit Airbus en
Chine.Plutôtquedeparlerdedélocalisation,il
vaudrait mieux utiliser le terme de constructiond’unréseau
industrielmondialproche des
clients en forte expansion », indique Eric
Bernardini, directeur général du cabinet de
conseil en restructurations Alix Partners.
«Même en matière de recherche et développement,
ajoute-t-il, il faudrait raisonner non
pas en voulant tout garder en Europe, mais
plutôt en s’interrogeant sur la façon de tirer
parti des compétences et de la compétitivité
d’autres régions du monde, Inde, Chine,
Etats-Unis », ainsi que l’ont fait GE Aerospace
ou Honeywell.
Les industriels de l’aéronautique souffrent
detroismauxessentiels,assureEric Bernardini
: une capacité de production insuffisante
alors que les carnets de commandes
des avionneurs sont pleins jusqu’en 2012,
desstocksdepiècestropimportantsetune
productivité insuffisante. Afin d’éviter la
disparition de nombre de sous-traitants,
souvent pas assez capitalisés pour pouvoir
continuer à se développer, le directeur générald’AlixPartnersprôneuneaccélération
des regroupements. Car, estime-t-il, si les
patrons de PME ne bougent pas, « ils risquent
de disparaître lors des concentrations
et rationalisations dela “supplychain”provoquées
par les grands donneurs d’ordre ou
d’être rachetés par des sociétés d’investissement,
ce qui peut être une bonne alternative
pour relancer leur compétitivité. Voire, de
plus en plus, d’être rachetés par des investisseurs
ou des sociétés de pays émergents
comme l’Inde, la Chine, quand ce n’est pas
par des fonds d’investissement du Moyen-
Orient ».CertainesPMEl’ontdéjà compris,
et bâtissent des partenariats et des réseaux
mondiaux.

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