http://www.lesechos.fr/digital/ARCHIVES/PDF_20080521_LEC/docslib/articlepdf.htm?article=../article/4729285.pdf?journee=PDF_20080521_LEC
Warren Buffett veut investir dans les PME familiales européennes
De passage en Europe pour quatre jours, l’investisseur américain estime que le Vieux Continent offre des perspectives d’investissement plus attrayantes que les pays émergents. Son voyage ne prévoit pas d’étape en France.
Warren Buffett est en tournée en Europe.Ala manière d’un président
américain, le gourou de l’investissementenactionsvaserendredans
quatre pays en quatre jours. Il était
lundi à Francfort, hier àLausanne,
demain à Madrid et finira son périple
à Milan. L’objectif de ce
voyage éclair n’est pas unmystère,
il s’agit de se faire connaître sur le
Vieux Continent, afin d’y réaliser
des investissements.
Car le patron de BerkshireHathaway
a l’intention de diversifier
géographiquement le portefeuille
du holding dont il détient un tiers
du capital. Jusqu’ici très américano-
centré malgré quelques
prises de participation en Israël ou
au Royaume-Uni notamment, la
société d’investissement pourrait
réaliser plus de la moitié de ses
revenus hors des Etats-Unis d’ici à
trente ou quarante ans. Ce qui lui
permettrait de réduire sa dépendance
à la première économie
mondiale, alors même que la crise
est loin d’y être terminée, selon
l’oracle d’Omaha.
Jugement iconoclaste
Si l’échéance est lointaine, le diagnostic
lui est posé.WarrenBuffett
estime en effetqu’« ilya enEurope
énormément de sociétés qu’il serait
intéressant pour [lui] de racheter.
Dans les pays émergents, il y a peu
d’entreprises susceptibles de générer
un profit annuel de 75 millions de
dollars avant impôt ».Unjugement
iconoclaste au moment où la plupart
des grands investisseurs regardent
en particulier vers l’Asie.
Dans le détail, l’homme d’affaires
âgé de soixante-dix-sept ans
s’intéresse surtout aux grosses
PMEfamiliales à la recherche d’un
partenaire stratégique. « Je veux
que nous apparaissions sur l’écran
radar des sociétés non cotées », explique-
t-il. Avec un tropisme,
conforme aux habitudes de Berkshire,
pour les entreprises exerçant
des activités compréhensibles et
dans lesquelles le management est
déjà en place. Pas question cependant
de racheter des entreprises
troppetites.« Pluslessociétésseront
grosses,mieux ce sera », a-t-il souligné.
«C’estindispensablesil’onveut
que les acquisitions aient un impact
significatif sur les comptes de Berkshire.
» Il est vrai que le holding,
dont la valeurboursièredépasse les
200 milliards de dollars, dispose
d’untrésordeguerrede35milliards
de dollars en cash.
Passage en Allemagne et en Italie
Reste désormais à savoir de
quelles nationalités seront les entreprises
européennes sur lesquelles
Warren Buffett jettera
son dévolu. Une question à laquelle
l’itinéraire de son « shopping
tour », comme il l’a lui-même
baptisé, apporte quelques éléments
de réponse. D’abord, il débute
par l’Allemagne et se termine
par l’Italie. Deux pays où le
tissu des grosses PME familiales
est particulièrement dense. Ensuite,
il ne prévoit pas d’étape en
France.Ce qui peut laisser supposer
que Warren Buffett ne jugerait
pas les entreprises hexagonales
aussi attrayantes que celles
de nos voisins…
F. VI.
Les investisseurs dans le non-coté mettent de plus en plus longtemps à boucler leurs levées de fonds
Appétitd’ogre. Endépitdela crise
financière, les investisseurs dans le
non-coté ne renoncent pas à lever
de l’argent frais. Mieux, selon
l’étude publiée hier par le cabinet
Private Equity Intelligence, le
nombre d’équipes actuellement
« sur la route » pour convaincre les
investisseurs demiser sur leur fonds
ne cessent d’augmenter. Elles cherchent
aujourd’hui à réunir au total
844milliards de dollars. Au premier
trimestre, les levées de fonds ont
atteintglobalement155milliardsde
dollars, une très bonne récolte, qui
vient après les records enregistrés
en2007.Mais cetappétitd’ogredes
firmes de capital-investissement se
traduit par un début d’embouteillage.
Entre janvier et mai 2008, le
nombre defonds encoursdeconstitution
a augmenté de 13%, cette
croissance dépasse même les 60%
si l’onprendpourbase janvier2007.
Du coup, le temps nécessaire pour
boucler une levée s’allonge rapidement.
Il aura ainsi fallu en moyenne
14,2mois pour y parvenir cette année,
alors que le temps d’effort était
de 9,5 mois seulement en 2004
samedi 24 mai 2008
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