http://www.lesechos.fr/digital/ARCHIVES/PDF_20080604_LEC/docslib/articlepdf.htm?article=../article/4735686.pdf?journee=PDF_20080604_LEC
Le casse-tête du préenregistrement des substances chimiques
décembre 2008, date de l’enregistrement,
qui, lui, est obligatoire
», explique Catherine Lequime
, res ponsabl e du
management des produitsà l’UIC
(Uniondes industries chimiques).
En revanche, d’autres ont l’air
satisfaitspourl’instant :« Cetoutil
est intéressant et le préenregistrement
de nos premières substances
s’est bien passé, même s’il reste
encore des applications à développer
», témoigne Laetitia Chauvy,
ingénieure chargée des affaires
Sur le plan pratique, le plus grand
chantierde la chimie européenne,
Reach, se heurte d’entrée de jeu à
un gros bug informatique. Pour
l’heure, en effet, seul le pré-enregistrement
en ligne substance par
substance, et non par groupes de
produits, est opérationnel dans le
système Reach-IT. Ce casse-tête
risque fortdedissuaderune partie
desentreprisesde se plierà l’enregistrement
préalable, étape qui
est facultative. «Nous craignons
des retards. Or, le préenregistrement
permettra [aux industries
chimiques] de poursuivre sans interruption
leurs activités après le
1er réglementaires chez Condat.
Faute d’éléments suffisants sur le
nombre de dossiers et de tests
nécessaire, ce groupe, qui fabrique
des lubrifiants (huiles,
graisses, savons, etc.), n’a pas encore
pu estimer précisément le
coût global pour la cinquantaine
de substances qu’il a décidé de
préenregistrer.
Lourde facture
Une chose est sûre en revanche.
Selon la plupart des PME du secteur,
la facture administrative de
Reach sera lourde. Comme dans
le cas de la société PCChemicals,
qui a chiffré l’opération entre 10
et 15 millions d’euros pour une
centaine de substances. Un montant
à comparer à son chiffre d’affaires,
établi à 75millions d’euros
en 2007. « Nous espérons cependant
pouvoirmutualiser unepartie
de ces coûts avec des fabricants de
“ commodities ” identiques dans
le cadre de consortiums prévus
pour le partage des données », explique
Eric Chaudière, responsableHSE(
« health safety executive
») de PCChemicals. Cette
entreprise bicentenaire, qui emploie
aujourd’hui 260 salariés,
fournit des produits de base
comme le carbonate, la javel, le
chlore ou encore la potasse, mais
aussi des produits de chimie fine,
tels que des dérivés bromés entrant
dans la fabrication de médicaments.
«Nous consacrons un
poste à plein temps à la mise en
place de cette procédure », ajoute
Christophe Durand, directeur général
de PCChemicals.
Si le préenregistrement
concerne avant tout les producteurs
et les importateurs, certains
utilisateurs dematières premières
chimiques comptent réaliser euxmêmes
l’opération.«Apriori, sur
les 800 matières premières dont
nous nous servons, nous avons
prévu d’en préenregistrer une trentaine.
Il s’agit de substances importées
en petites quantités qui risquent
de ne pas être enregistrées
par les exportateurs, ou de substances
critiques dont l’usage est
trop confidentiel pour être décrit
en amont aux producteurs », explique
Patrice Rollet, directeur
général d’Avantec, qui estime le
coût global de Reach pour sa
société à 3 millions d’euros alors
que ses ventes atteignent 45 millions
d’euros. « C’est un processus
complexe et sa mise en oeuvre ne
sera pasmaîtrisée en un jour, ni en
unmois, ni même en un an, et pas
seulement sur le plan informatique
! », conclut-il.
C. H.
mercredi 4 juin 2008
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