jeudi 30 octobre 2008

Sept régions s’allient pour la création d’une filière des énergies marines

http://www.lesechos.fr/digital/ARCHIVES/PDF_20081030_LEC/docslib/articlepdf.htm?article=../article/4791162.pdf?journee=PDF_20081030_LEC

Sept régions s’allient pour la création d’une filière des énergies marines

Leministèrede l’Ecologieet 7régionsviennentdesignerunedéclaration
d’intention pour le développement d’une filière françaisedes énergies
renouvelables d’originemaritime.
DE NOTRE CORRESPONDANT
À RENNES.

l y a quelques jours à Brest,
sept I conseils régionaux (Bre- tagne,PaysdelaLoire,Basse
et Haute-Normandie, Paca, Réunion
et Rhône-Alpes) soutenus
par le ministère de l’Ecologie et
l’Ademe, ont décidé d’unir leurs
efforts pour soutenir une filière
française des énergies marines.
Elles ont signé à cet effet une
déclaration d’intention sous le
nom d’Ipanema (Initiative partenariale
nationale pour l’émergence
des énergies marines). « Il
s’agit, explique Jean-Yves Le
Drian, le président du Conseil
régional de Bretagne, de promouvoir
le développement d’une
filière et d’un réseau coordonné
d’acteurs français pour renforcer
la place des énergiesmarines dans
les milieux de la recherche, de
l’industrie et du développement
économique. »
Ungroupedetravail est constitué
dans le cadre d’Ipanema qui
proposera ses premières actions
communes dès le printemps 2009
avec la création de sites d’essais
en mer. Sans en attendre les premières
conclusions, chacune des
régions signataires commence à
financer des travaux deR&D.La
Bretagne va engager « 3 millions
d’euros pour accompagner le projet
d’EDF qui va installer des hydroliennes
au large de l’île deBréhat
», continue Jean-Yves Le
Drian (lire encadré ci-dessous).
Atteindre l’objectif fixé par l’UE
Dans les Pays de la Loire, la
collectivité territoriale soutient le
projet de l’Ecole centrale de
Nantes et duCNRS pour le financement
d’un site de récupération
de l’énergie des vagues au large
du Croisic. Nommé Smerev, ce
projet, d’un montant global de
5,5 millions d’euros, vient de recevoir
une aide d’Etat de 1,5million
et du conseil régional de
2,19 millions. En Paca, les pôles
de compétitivité Capenergies et
Mer Paca s’intéressent à des projets
d’éoliennes offshore flottantes.
En Rhône-Alpes, qui accueille
le pôle de compétitivité
Tenerrdis sur les énergies renouvelables,
des travaux sont en
cours sur les technologies de l’hydrolien
alors qu’à La Réunion
une étude de faisabilité a été lancée
en vue du développement
d’un site pilote d’énergie des vagues
de 5 MW.
Avec Ipanema, il s’agit pour la
France d’atteindre l’objectif fixé
par l’Union européenne de production,
d’ici à 2013, de 23% de
la consommation électrique
grâce aux énergies renouvelables.
« La fortemobilisation des
principaux acteurs concernés, dit
à son tour Hervé Moulinier, le
président du pôle de compétitivité
Mer Bretagne, doit se traduire
par une réelle filière industrielle
répondant à la concurrence
actuelle venue essentiellement de
Norvège. » Sur les 40 projets financés
(45 millions de subventions)
du pôle Mer Bretagne
« quatre sont liés aux productions
énergétiques marines », continue
Hervé Moulinier. Y sont notamment
impliqués le groupeDCNS,
à la recherche de diversifications,
tout comme l’institut Ifremer.
Des entreprises de taille plusmodeste
s’engagentdans cette filière
commelasociétéSabellaàQuimper,
qui vient d’investir 1 million
d’euros dans une hydrolienne et
vise son industrialisation en
France et à l’étranger.
STANISLAS DU GUERNY

Des hydroliennes d’EDF au large de Paimpol

EDF a décidé d’installer
entre 4 et 10 hydroliennes
d’une capacité de 2 à 4 MW au
large de l’île de Bréhat, près de
Paimpol, dans ledépartement des
Côtes-d’Armor. Elles fonctionneront
à partir de l’énergie contenue
dans les courants des marées.
L’investissement pourrait atteindre
jusqu’à 30 millions d’euros.
Ces hydroliennes, immergées
à30mètres de profondeur, seront
progressivement raccordées au
réseau de distribution d’électricité.
Elles fonctionneront à partir
de 2011.
La technologie retenue par le
groupeest celle dela sociétéirlandaise
OpenHydro Group. L’arrivée
d’EDF dans cette zone maritime
où les courants marins sont
parmi les plus importants de
Francese fait en concertationavec
lesélus locaux, lesassociationsde
défense de l’environnement et les
organismes professionnels, sachant
que la navigation ne devrait
pas en être perturbée.

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