samedi 8 novembre 2008

Alcatel-Lucent mise sur les objets communicants

http://www.lesechos.fr/digital/ARCHIVES/PDF_20081106_LEC/docslib/articlepdf.htm?article=../article/4793987.pdf?journee=PDF_20081106_LEC

Innovation
ÉLECTRONIQUE
Alcatel-Lucent mise sur les objets communicants

Avec sa filiale Tikitag, l’équipementier s’intéresse à la technologie sans filNFC.
On ne pourra bientôt plus se passer
de son téléphonemobile.Qu’il
s’agisse de téléphoner, mais aussi
par exemple de visiter un musée
d’une nouvelle façon. Face à un
tableau intéressant, il suffira d’approcher
son appareil à 4 centimètres
d’une petite étiquette électronique
(appelée aussi « tag », ou
« balise »)placéeàcôtédel’oeuvre
pour être automatiquement
connecté à l’encyclopédie en ligne
Wikipédia, dont une page s’afficherasur
l’écrandumobile.Onen
saura alors plus sur l’auteur ou les
circonstances dans lesquelles
l’oeuvre a été peinte.
Autre exemple, un bar pourrait
utiliser cette solution pour permettre
à ses clients de connaître le
programme de ses soirées thématiques,
qui serait présenté sur son
site Internet. Il suffirait d’approcher
son téléphone du « tag »
placéà l’entréedel’établissement.
« Cette balise pourrait aussi servir
de carte de fidélité », ajoute
ToonCoppens, fondateurdeTikitag,
une filiale d’Alcatel-Lucent
qui propose ces différentes applicationsgrâce
àlatechnologieNFC
(« Near Field Communication »,
communication en champ
proche). Initiée par Sony et Philips,
cette technologiefait communiquer
des terminaux mobiles
entre eux ou avec des puces sans
contact. Seul problème, les modèles
de téléphones proposant la
fonctionNFCse comptent aujourd’hui
sur les doigts de la main.
Lecteur et étiquettes
Imaginé auxBell Labs,Tikitag est
vendu en ligne (environ 40 euros)
sous la forme d’un kit qui
contourne ce problème. Il comprend
une dizaine de « tags », en
l’occurrence d’autocollants contenantune
étiquette électronique (à
coller surn’importe quel objetque
l’on souhaite rendre communicant)
etunlecteurNFC(unboîtier
àconnecterviaunepriseUSBàun
ordinateur). Une offre similaire à
celle proposée par la société française
Violet avec son dernier produit,
le Mirror («Les Echos » du
20 octobre 2008). Enfin, un site
Web communautaire permet aux
utilisateurs de créer et partager
des applications Tikitag.
Quel que soit le service mis en
place, il repose toujours sur l’Application
Correlation Server
(ACS), un serveur distant, qui fait
le lien entre l’étiquette, le lecteur
NFC et une action à réaliser. Les
utilisateurs devront néanmoins attacher
unsoin particulieràla sécurité
des données. Au printemps
dernier, des étudiants de l’université
de Virginie ont réussi à pirater
des cartes sans contact utilisées
dans les transports et développées
par NXP Semiconductors. « Le
niveau de sécurité dépend de la
solution RFIDqui est utilisée. Premièrement,
avec Tikitag, “l’intelligence”
est placée au niveau du
réseau et non pas dans la carte.
Deuxièmement, les données confidentielles
des utilisateurs ne sont
conservées ni dans la carte RFID,
ni dansle serveurTikitag », précise
Toon Coppens.
PHILIPPE RICHARD

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