http://www.lesechos.fr/digital/ARCHIVES/PDF_20090220_LEC/docslib/articlepdf.htm?article=../article/4833243.pdf?journee=PDF_20090220_LEC
Ecovegetal fait verdir les toits et les pavés des villes
DE NOTRE
CORRESPONDANTE
ÀORLÉANS.
Cette entreprise de
33 salariés, spécialisée dans
les couvertures végétales et
implantée en Eure-et-Loir,
mise sur une croissance
urbaine plus respectueuse de
l’environnement.
Pierre Georgel aime le vert et en
fait son métier. Architecte
paysagiste, installé à
Montrouge (Hauts-de-Seine), il
s’est lancé en 2000 sur le terrain
de la création d’entreprise, avec
Ecovegetal, une société
spécialisée dans la
végétalisation des parkings et
des toitures, montée en
partenariat avec un exploitant
agricole, Francis Pelletier, qui en
a pris la direction générale. La
société s’enracine à Broué, tout
près de Dreux (Eure-et-Loir), sur
le site de la ferme familiale, avec
l’appui de trois partenaires, un
capital-risqueur, Créagro, un
industriel allemand, Purus,
spécialisé dans la production de
dalles de plastique recyclé, et
Oséo.
L’idée naît d’un constat, celui
d’un net retard de la France par
rapport à ses voisins allemands,
belges ou suisses sur toutes ces
techniques qui permettent de
réintroduire un peu de verdure
dans les villes, d’améliorer la
qualité de l’air, de limiter le
ruissellement des eaux de pluie
ou encore de piéger certaines
pollutions.«Malheureusement,
le marché n’était pas encore tout
à fait prêt. Il ne s’est vraiment
réveillé qu’à la fin 2005, alors que
nous avions tablé sur 2003. Nous
avons perdu plus de
700.000 euros les cinq premières
années, mais nous avons continué
à y croire, avant de décoller en
2006 », explique le PDG, Pierre
Georgel.
La société propose de nombreux
types de toitures végétales,
conditionnées par exemple sous
forme de dallesmulticouches
précultivées sur place sur un
substrat particulier et plantées
de végétaux résistants, comme
la famille des xérophytes. Pour
les parkings, les dalles, en
plastique recyclé, peuvent être
engazonnées, plantées de
mousses, ou simplement
remplies de graviers, afin de
lutter contre
l’imperméabilisation des sols.
Ses clients se répartissent entre
le bâtiment et les collectivités.
« Architectes et élus ont compris
que l’enjeu environnemental était
déterminant pour le confort des
villes », poursuit Pierre Georgel.
Résultat, Ecovegetal, qui
employait 7 salariés en 2002, en
compte aujourd’hui 33, dont une
équipe de 7 ingénieurs
technico-commerciaux.
La société a atteint l’équilibre
en 2006 avec 3 millions d’euros
de chiffre d’affaires, a dégagé
des bénéfices en 2007
(4,5 millions de chiffre d’affaires)
et fortement progressé en 2008.
Pour répondre à cette nouvelle
demande, Ecovegetal investit
actuellement 3 millions d’euros
dans la construction de son
nouveau siège social (3.000 m2),
à proximité de ses anciens
locaux. L’entreprise a recruté
9 salariés en 2008 et compte en
embaucher une dizaine cette
année.
Elle s’implante également sur de
nouveaux marchés comme celui
de l’équitation, avec ses dalles
Ecoraster qui permettent
d’éviter la boue sur le sol des
carrières ou des manèges, et
n’exclut pas de se développer à
l’étranger, notamment en
Allemagne.
CHRISTINE BERKOVICIUS
Broué
jeudi 26 février 2009
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